BÉDIN Félix

BÉDIN Félix 
Marnes 10 Août 1896 - Auschwitz 10 Octobre 1942 
Incorporé  {au 20e Régiment d'Artillerie} à compter du 10 avril 1915. Arrivé au corps le 10 avril 1915 et 2e canonnier le dit jour. 
Passé au 109e régt d'artillerie lourde le 21 avril 1916 (Dion Mlle N° 8022-3/3 du 5 mars 1916. R. d. C. le dit jour. Passé au 49e régt d'Artillerie le 7 Juillet 1916. Passé au 20e Régt d'Artillerie le 1er Oct. 1917 (Dion Mlle N° 34559 3/3 du 10 Nbre 1917). Passé au 115e Régt d'Artillerie lourde (A.O) le 21 décembre 1917. Passé au 104e Régt d'Artillerie lourde le 8 février 1918. Passé au 143e Artillerie lourde le 1er mars 1918. Passé dans la réserve de l'armée active le 120 avril 1918 maintenu sous les drapeaux par suite de la mobilisation générale (décret du 1er Août 1914). Passé au 115e Régt d'Artillerie lourde le 16 Janvier 1919. Passé au 13e Régt d'Artillerie le 1er février 1919.  
Nommé Brigadier le 4 Sept 1918. 
Passé au 20e régt d'Artillerie de campagne le 5 juillet 1919. 
Certificat de bonne conduite accordé. 
Mis en congé illimité le 23 Août 1919 à Marnes (79) par Dépôt du 20 Régt d'artillerie. 
Campagne contre l'Allemagne du 10 Avril 1915 au 22 Août 1919. 
  
Classé affecté spécial de l'Administration des chemins de fer de l'Etat (4e Section de chemins de fer de campagne Subdivisions Complémentaires, en qualité d'homme d'équipe à Thouars du 5/10/1920 
Le 2 Mars 1930 il est titulaire de la carte du Combattant.
Registre Matricule des Deux Sèvres Niort 1916 - 1382 
Félix Bédin naît le 10 août 1896 à Marnes (Deux-Sèvres - 79), fils de Pierre Bédin, 34 ans, boulanger, et de Delphine Barret, son épouse, 35 ans. 
Le 6 avril 1920 à Messais (Vienne - 86), il se marie avec Marguerite Lagiron. 
  
Au moment de son arrestation, il est domicilié au Faubourg du Martray à Loudun (86). Il est alors chef de train à la SNCF. 
Il dirige le “rayon” du Parti communiste de Loudun. 
  
Le 23 juin 1941, il est arrêté par des soldats allemands et des policiers français et interné au camp de la Chauvinerie, à Poitiers, caserne réquisitionnée par l’occupant (selon Maurice Rideau, 33 communistes sont arrêtés ce jour-là dans la Vienne [1] ; 28 sont conduits à la Chauvinerie, 14 seront des “45000”). 
  
Le 12 juillet, Félix Bédin fait partie d’un groupe de détenus embarqués à la gare de Poitiers pour être transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager). 
  
Le 4 juillet 1942, Georges Fouret, de Saint-Clair (86), envoie à sa famille une lettre clandestine annonçant la déportation des otages politiques qui se prépare. Il précise que Félix Bédin est avec lui (après sélection). 
  
Entre fin avril et fin juin 1942, Félix Bédin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). 
  
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. 
  
Le 8 juillet 1942, Félix Bédin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45221, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée). 
  
Il meurt à Auschwitz le 10 octobre 1942, d’après les registres du camp. 
  
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Loudun, plaque « Guerre 1939-1945 », « Déportés - Fusillés » . La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 18-07-1987)
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Le 26 juin 1941, la Gendarmerie Nationale rapporte au préfet : 
« Liste des communistes arrêtés à Loudun par les autorités allemandes : 
·PERREAU, bijoutier 
·PROUST, marchand de meubles 
·HUCTIN, retraité de chemin de fer 
·BEDIN, employé » ... 
  
Le 19 mars 1942, courriers de Comtesse, commissaire de police à Loudun au sous-préfet de Châtellerault.... 
Félix BEDIN est né le 10.08.96 à Marnes. Marié, 2 enfants, 23 Fbg du Martray, chef de train à la SNCF, depuis 1930 à Loudun.  « IL a toujours été très violent dans ses paroles envers ses adversaires politiques. Orgueilleux, égoïste et personnel il est assez mal noté de la population loudunaise et sa libération serait fort mal accueillie à Loudun …. Il n’a pas été porté à ma connaissance qu’il se soit livré à une propagande interdite quelconque . » 
  
Le 1er avril 1942, « liste nominative des personnes originaires du département de la Vienne internées au camp de Compiègne. » 
Parmi elles,  Léopold Huctin, Edmond Proust, Georges Fouret, Félix Bedin,  Favorable à la libération de tous, sauf Bedin : « … sa libération serait mal accueillie par la population. A maintenir au camp. » 
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Au moment de son arrestation il est domicilié au 23 Faubourg du Martray.
Archives Municipales - Loudun
Acte de décès - Loudun