Félix Bédin naît le 10 août 1896 à Marnes (Deux-Sèvres - 79), fils de Pierre Bédin, 34 ans, boulanger, et de Delphine Barret, son épouse, 35 ans.
Le 6 avril 1920 à Messais (Vienne - 86), il se marie avec Marguerite Lagiron.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au Faubourg du Martray à Loudun (86). Il est alors chef de train à la SNCF.
Il dirige le “rayon” du Parti communiste de Loudun.
Le 23 juin 1941, il est arrêté par des soldats allemands et des policiers français et interné au camp de la Chauvinerie, à Poitiers, caserne réquisitionnée par l’occupant (selon Maurice Rideau, 33 communistes sont arrêtés ce jour-là dans la Vienne [1] ; 28 sont conduits à la Chauvinerie, 14 seront des “45000”).
Le 12 juillet, Félix Bédin fait partie d’un groupe de détenus embarqués à la gare de Poitiers pour être transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager).
Le 4 juillet 1942, Georges Fouret, de Saint-Clair (86), envoie à sa famille une lettre clandestine annonçant la déportation des otages politiques qui se prépare. Il précise que Félix Bédin est avec lui (après sélection).
Entre fin avril et fin juin 1942, Félix Bédin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Félix Bédin est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45221, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Il meurt à Auschwitz le 10 octobre 1942, d’après les registres du camp.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Loudun, plaque « Guerre 1939-1945 », « Déportés - Fusillés » . La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 18-07-1987).