Ils avaient dix-sept, vingt-cinq ans ou plus, se prénommaient Delphin, Hippolyte, Joseph...
Ils étaient cantonniers, charcutiers, sabotiers, ouvriers ou bourgeois...
Ils devinrent soudainement artilleurs, clairons, fantassins, brancardiers...
Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants, et revêtir l’uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés…
Sur 8 millions de mobilisés entre 1914-1918, 1 400 000 de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de 3 000 000 subirent de graves blessures dont 1 100 000 resteront invalides à vie.
En avant ! Tant pis pour qui tombe !
Mourir n’est rien, vive la tombe si le Pays en sort vivant !
En avant !