A Gennes et ses alentours, les cadets livrent encore de furieux combats. Le lieutenant Jean-Pierre ROIMARMIER et ses hommes reçoivent de plein fouet l'attaque allemande, ils résistent avec un armement vétuste et insuffisant. Dans le jardin potager de la villa Montebello, la lutte fait rage.
Ecrasés sous le poids du nombre, les défenseurs se replient en ordre, sans panique, à l'exemple de Roimarmier, gigantesque gaillard qui couvre leur retraite, veillant à ne laisser aucun prisonnier à l'ennemi. Il trouve le temps de s'arrêter pour désenrayer une arme, donner un conseil, tirer lui-même au fusil mitrailleur. Il continue à tirer, remontant lentement le potager qui débouche un peu plus haut sur la route, par un escalier rudimentaire taillé dans la terre. Sur ctte route où l'on entend déjà des cris, des appels en allemand, des rafales de mitraillettes venant de l'ouest.
Les soldats Raynaud et Cayrol décrochent, en emportant quelques grenades. Ils entendent les tirs de Roimarmier qui s'abrite derrière un pan de la villa. Jusqu'à sa dernière cartouche, il est debout, abattant un à un les Allemands qui l'encerclent.
Tout à coup, un éclatement se fait plus fort que les autres. Un obus de mortier atteint l'homme, lui arrachant la tête et lui déchiquetant l'épaule. On retrouvera plus tard, assez loin de là, son bras gauche et sa mains qui seront identifiés grâce à son alliance et son bracelet d'identité.