Julien Édouard, né le 5 Août 1911 à Loudun, d'une famille de cheminots, ouvrier du bâtiment conquiert très vite la sympathie de ses camarades qui en gardent un vivant souvenir.
Fait prisonnier, tu es interné au stalag V IG. Comme l'immense majorité, tu as, cher camarade, pendant toute ta captivité, vécu pour ta chère famille. Eux en Toi, toi, en eux, avec cette dignité qui nous soutenait tant derrière les barbelés.
Quel immense espoir lorsque nous sentions les alliés approcher, mais l'hydre nazie ne voulant point pour autant lâcher ses esclaves entreprit l'évacuation des camps vers le centre du Reich; cette marche erreintante imposée à des captifs, permettait ainsi de camoufler des soldats en repli, combien de camarades sont ainsi tombés.
Le 21 mars 1945, les alliés, en mitraillant des colonnes militaires, fauchaient quinze des nôtres, parmi lesquels se trouvait Julien Édouard.
Les lettres émouvantes de tes camarades qui ont assisté tes derniers instants, nous disent combien ton âme était près des tiens, ton dernier soupir fut un souffle d'amour pour ta chère épouse et tes chers Petits, tu es mort en soldat captif dont l'esprit est resté celui d'homme libre.