GRIMAULT Félix
GRIMAULT Félix
Correspondant Monsieur Grimault Félix à l'hôpital auxiliaire N° 3
N° 29 rue des Jardiniers, salle N° 1
à Nancy Meurthe et Moselle
Mardi le 22 mars 1915.
Cherrs parents.
Je vous écris deux mots pour vous faire savoir de mes nouvelles en vous disant que dans les jours de Mardi gras nous avons subi une grande bataille et j'ai laissé beaucoup de mes camarades qui y sont morts, cela a duré 3 jours et demi et 4 nuits dehors, couché dans la boue et dans l'eau qui courrait sous nous, les obus nous tombaient sur nous au moment que nous partions à la baïonette et les balles aussi en même temps elles tombaient sur nous à peu près à 40 mètres des boches nos allions les sortir de leur tranchée et on les a repoussé chez eux qui sont maintenant et moi en ai aussi risque de Obus m'ont tombé sur moi, j'étais dans une maison (avec) 2 de mes camarades qui sont morts sur le coup un autre blessé à la tête et à la jambe, moi au ... bras et au pied. Mais pour le moment je suis à l'hôpital de Nançy et je suis bien content de ne plus être à la Guerre tout auprès des boches car vous dirais aussi que j'en ai bien pris mon contant après tout ma misère que par eux.
N° 29 rue des Jardiniers, salle N° 1
à Nancy Meurthe et Moselle
Mardi le 22 mars 1915.
Cherrs parents.
Je vous écris deux mots pour vous faire savoir de mes nouvelles en vous disant que dans les jours de Mardi gras nous avons subi une grande bataille et j'ai laissé beaucoup de mes camarades qui y sont morts, cela a duré 3 jours et demi et 4 nuits dehors, couché dans la boue et dans l'eau qui courrait sous nous, les obus nous tombaient sur nous au moment que nous partions à la baïonette et les balles aussi en même temps elles tombaient sur nous à peu près à 40 mètres des boches nos allions les sortir de leur tranchée et on les a repoussé chez eux qui sont maintenant et moi en ai aussi risque de Obus m'ont tombé sur moi, j'étais dans une maison (avec) 2 de mes camarades qui sont morts sur le coup un autre blessé à la tête et à la jambe, moi au ... bras et au pied. Mais pour le moment je suis à l'hôpital de Nançy et je suis bien content de ne plus être à la Guerre tout auprès des boches car vous dirais aussi que j'en ai bien pris mon contant après tout ma misère que par eux.